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Deux
27 octobre 2015

Part ll – La rencontre

 

Sans titre

Part ll – La rencontre

 

Le Palierno Hôtel, un trois étoiles trouvé sur Internet. Assez récent vu qu'il venait tout juste d'ouvrir ses portes, ce qui m'avait permis d'avoir de bons tarifs. Je n'avais pas trouvé de critiques pour me faire une idée de l'endroit ou j'allais séjourner et fautes de temps et d'argent au diable les recherches !L'hôtel ressemblait à un de ces immeubles sans vie se situant dans un quartier d'affaires.

Une immense façade avec dessus le nom de l'hôtel. Je leva ma main en direction de celui­-ci afin de compter le nombre d'étages. C'était un T.o.c avec lequel je vivais amoureusement depuis mon adolescence qui, avec les années Dieu merci s'était atténué. Peut ­être avait-­il une relation secrète avec une autre personne, bref je me sentait obligé de compter les détails.

Nombre d'étages dans un immeuble, nombre de verres dans une réunion, je me voyais mal aller à la plage et commencer à compter les grains de sable. Ces comportements répétés me permettaient de diminuer mes anxiétés.

- 16 étages disais ­je à haute voix avec un certain soulagement.

En avançant vers l'entrée je me retrouvait nez à nez avec un colosse de deux mètres, une vraie armoire à glace habillé en costume noir. Sur son torse une petite plaque métallique flambant neuve avec dessus écrit "Security"

- Bonsoir Monsieur, me lança t­ il avec une voix à l'opposé de son apparence.

- Bonsoir ! Les portes s'ouvrirent automatiquement et je continuais mon chemin en me dirigeant vers le comptoir.

Des tables en passant par les canapés tout sentait le neuf. Arrivé en face du comptoir une femme se dirigea vers moi avec précipitation.

- Bonsoir Monsieur Moussaoui, le voyage s'est ­il bien passé ?

- Bon...Bonsoir Madame mais comment savez vous qui je suis ?

- Nous tenons un registre des entrées et sorties. Vous êtes le dernier client que nous attendions me lança t-elle avec un sourire.

Elle me demanda mon passeport ainsi que les informations concernant ma réservation; quelques clics plus tard sur son ordinateur et elle me tendait mes papiers ainsi que ma carte de chambre. Une carte en somme basique avec les initiales de l'hôtel. P.H.

- Voici votre carte d'accès Monsieur Moussaoui, vous serez au 16ème étages à la chambre 1447, n'hésitez pas à nous contacter si vous avez besoin de quoi que ce soit. Un téléphone se trouve à coté de votre lit.

J'acquiesçais par un hochement de tête, fatigue oblige je n'avais pas la force de lui rendre sa politesse.

Cinq minutes plus tard je me retrouvais dans ma chambre, allongé sur le lit le regard dirigé vers le plafond. Je comptais le nombre de spots lumineux qu'il y avait. 7 spots, je me chuchotais a moi même. 

La faim et la fatigue menaient une bataille sans précédant sur ce terrain de jeu qu'était mon corps. La fatigue avait une petite longueur d'avance.

Après une douche et des exercices de relaxation qui consistaient à de profondes inspiration et expiration, une seule chose trottait dans ma tête, me reposer et être prêt à arpenter les quatre coins de ce pays.

 

 

                                                                                                                *

 

C'etait comme ci un pivert matraquait mes tympans, je visualisais les phalanges de la personne entrain de frapper à la porte. Mes yeux s'ouvraient difficilement et essayaient avec peine de lire l'heure, la télévision en veille que j'avais oublié d'éteindre affichait 04:07 am. Mon visage était décomposé, qui diable viendrait toquer à cette heure ­ci et qui plus est à une chambre d'hôtel ?

Tout en me dirigeant vers la porte je grommelais des insultes entre mes dents.

- Qui c'est ?? criais ­je avec assurance

Aucune réponse

- C'est qui à la porte !? demandais-­je une seconde fois.

Toujours pas de réponse.

La porte ne possédait pas de Judas, je commençais donc avec hésitation à l'ouvrir mais à peine celle­-ci ouverte, une douleur que j'avais rarement ressentit se propageait dans chaque recoins de mon visage.

La porte m'était revenu en pleine face à une vitesse telle que je n'avais pas eu le temps de réagir. Etalé par terre, les yeux fermés, les mains sur mon visage j'étais entrain de me tordre de douleur. Le sang mêlé à mes larmes tapissaient le sol. La vision troublée, j'essayais de lever mon regard vers cette personne qui venait de littéralement me casser la gueule. C'était une femme...

- Ju..JULIA !! Mais pourq..

- Ta gueule me lança t­elle avec une voix calme. Tu vas m'écouter attentivement, je n'ai pas le temps de tout t'expliquer. Tu vas me suivre sans dire un mot et en lieu sûr je répondrais à toutes tes questions.

La douleur n'aidant pas, ma confusion était totale. Pourquoi cette femme que j'avais rencontrée dans un avion la veille agissait de la sorte. Ma colère augmentait, mon rythme cardiaque accélérait, plusieurs modifications physiologiques préparaient mon corps au mouvement et à la réaction. Je n'avais qu'une seule chose en tête, lui asséner un coup de poing afin qu'elle soit k.o. J'essayais avec peine de me relever afin de mettre en action mes pensées. A peine mon bras levé en sa direction que je me retrouvais une seconde fois expulsé au sol avec une violence inouïe. Toutes les dernières forces que j'avais mis dans mon coup de poing c'étaient retournée contre moi.

- C'est ridicule Badr ! La prochaine fois je te casse le bras, me prévenait-­elle

Un silence pesant faisait écho dans la chambre d'hôtel, je ne savais pas quoi faire. Mes affaires et surtout mon téléphone portable se trouvait à plus de trois mètres de moi, je n'avais plus qu'une seule solution : suivre ses instructions.

Je la voyais arracher un plan d'évacuation en cas d'incendie de l'hôtel, qui était accroché sur l'un des murs de la chambre.

- Tu te trompe de personne ! Si c'est de l'argent que tu veux, mon portefeuille se trouve là ­bas.

Toujours allongé je pointais du doigt mes affaires en désordre sur le bureau. Elle se dirigea vers mes habits et me les jeta à la figure suivis d'un :

- Lève toi, sur un ton sec

Au même moment une voix que je reconnu sans mal provenait de la porte.

- Monsieur Moussaoui ? Désolé de vous déranger à cette heure­-ci mais une cliente s'est plainte de bruits et nous venons vérifier si tout va bien.

Pas de doute, cette voix était celle de l'armoire à glace. Monsieur "Security" de l'entrée de l'hôtel. J'étais tellement soulagé que mes yeux s'étaient écarquillés. J'avais pris une grande inspiration pour crier de toute mes forces afin qu'il vienne à ma rescousse.

- AIDEZ MOI !!!

Julia qui ne s'attendait pas à cette réaction me lança un regard perçant qui me glaca le sang.

C'était sûr et certains, les choses allaient dégénérées, elle se dirigea vers moi en prenant de l'élan, je n'avait même pas eu le temps de me protéger le visage que celui­-ci était une nouvelle fois propulsé vers l'arrière par un coup violent. Cette fois ­ci mon assaillants était un pied. Le pieds de cette fille dont j'étais tombé sous le charme la veille.

J'étais à moitié assommé, la respiration lente et sifflante, j'entendais du bruit et des cris, ma tête me faisait un mal de chien. J'essayais tant bien que mal d'ouvrir les yeux mais seulement l'œil gauche répondait à mes ordres. J'apercevais avec difficulté la silhouette impressionnante de Security se faire malmener. Julia se dirigea vers moi et me lança :

- Les autres vont rappliqués dépêche toi.

Elle glissa ses mains sous mes aisselles afin de m'aider à me relever. Debout je voyais le corps du colosse gisant par terre telle une poupée jeté par un enfant ne voyant plus aucune utilité en son jouet. Je la suivais en titubant..

Elle était vêtu de noir de la tête au pied, sa concentration au maximum, elle tenait entre les mains le plan d'évacuation. Nous nous étions faufilés dans les entrailles de l'hôtel pour finalement en sortir par l'arrière. Je m'étais arrêté à plusieurs reprises pour reprendre ma respiration. L'air frais de la nuit remplissait mes poumons et me faisait du bien. En levant ma tête je voyais une voiture avancer lentement vers nous, à peine la Mercedes noir arrêtée que Julia m'ouvrit la portière arrière puis m'ordonna de rentrer dedans. J'étais soulagé de ne plus devoir marcher.

Le chauffeur se retourna vers moi puis regarda Julia :

- Eh bah ! Tu ne l'as pas ménagé le pauvre.

- Tu connais le proverbe, qui aime bien châtie bien lui répondit-­elle

Il rigola et se retourna vers moi :

- Salut Badr ! Comment tu vas depuis la dernière fois ?

C'était de la pure rhétorique, mon visage répondait à sa question. Mes oreilles quant a elles avaient reconnu sa voix puis un coup d'œil sur son visage, cela confirmait mes soupçons, c'était le conducteur de taxi... Noham. 

Sa manière de démarrer était la même que la veille, pleine d'agressivité, ce qui me propulsa vers l'arrière, c'était le coup de trop, je perdais connaissance.

 

                                                                                                             *

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Commentaires
Deux
  • J'aime écrire sisi vraiment j'aime écrire ! Ce que j'aime par dessus tout c'est écrire sans fautes. Mes phrases ne sont pas soulignées en rouge écarlate par le correcteur ? c'est une réussite ! Mais il y a encore du chemin !
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